Notre région est exposée à des concentrations de particules supérieures aux valeurs réglementaires destinées à préserver la santé humaine. L’arrêt du brûlage domestique des déchets verts, activité loin d’être anodine, peut contribuer à améliorer notre santé.
La combustion à l’air libre de végétaux, activité courante et à première vue banale, participe aux émissions de plusieurs polluants, dont les particules, mais aussi des composés cancérigènes comme les hydrocarbures aromatiques polycycliques et le benzène.
Une pratique interdite
Le brûlage des déchets verts émet bon nombre d’imbrûlés, notamment si les végétaux sont humides. Ce brûlage, en association avec des déchets (plastiques, bois traités, papiers souillés, carburant) est totalement à proscrire en raison de sa haute toxicité. Outre la gêne pour le voisinage et les risques d’incendie qu’elle engendre, cette pratique contribue significativement à la dégradation de la qualité de l’air.
Différents textes réglementaires interdisent le brûlage des déchets verts, sauf dérogations préfectorales nécessaires à certaines activités (agriculteurs, exploitations forestières). En cas de plainte, la police municipale ou nationale est chargée de faire respecter ces règlements.
Il est donc urgent de gérer différemment l’élimination des déchets de jardin car la santé des plus fragiles d’entre nous en dépend.
Des solutions existent
Chacun peur réutiliser dans son jardin les feuilles mortes, tontes, branchages en paillis, très utiles au pied des plantes pour limiter les arrosages et la prolifération des mauvaises herbes.
En bac, en tas ou en fosse, le compostage permet de réduire sa quantité d’ordures ménagères et de produire soi même terreau et fertilisant pour son jardin.
Quant aux 10 déchèteries de l’agglomération stéphanoise, elles acceptent les déchets verts qui sont recyclés en compost pour l’agriculture locale. De plus, l’apport de végétaux en déchèterie (trajet de 20 km supposé) est systématiquement plus favorable qu’une combustion sur place pour la qualité de l’air (jusqu’à 3 300 fois moins d’hydrocarbures aromatiques polycycliques).
Gardons toujours à l’esprit que brûler 50 kg de végétaux à l’air libre émet autant de particules qu’une voiture essence récente parcourant 18 400 km !!!
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